« Tu sais, je suis orpheline, et puis.... on m'a diagnostiqué une maladie grave. » « Oh mon dieu. » Deux jours plus tard j'habitais chez lui. C'était fou comme les hommes étaient naïfs... ou alors j'étais vraiment crédible. L'étais-je quand je lui inventais toutes ces choses insensées ? Tous ces malheurs qui ne pouvaient tomber sur une même personne. Dans tous les cas, je resservais le même discours à chaque homme riche que je croisais. J'en trouvais un meilleur au pieu qu'un autre ? J'hésitais pas une seconde pour rompre. Quitte à avoir et l'argent et le meilleur coup au monde... mes parents, contrairement à ce que tout le monde peut penser ne m'ont jamais éduquer dans ce sens. Mais à la mort de mon frère, j'ai comme qui dirait péter un plomb, et j'ai eu une sorte de révélation qui voulait que je m'éclate un maximum dans la vie. pour moi, l'éclate passait seulement par deux choses : le sexe et l'argent, vous l'avez compris. Je ne pensais pourtant pas arriver à mes fins aussi facilement durant toutes ces années. J'ai eu certes quelques coups dur , mais j'ai su les surmonter avec brio. On a beau savoir que je vis aux crochets d'hommes riches, personne ne sait à quel point je suis débrouillarde. Imaginons une seconde je serais née laide comme un pou, je me serai très bien démerdée, et je serai certainement devenue PDG, à mon plus grand plaisir. J'ai des compétences. Et oui je suis un peu narcissique. Mais bon à chacun ses défauts.

« Salut toi, t'es super mignonne. Tu veux que j'te paye un verre ? » « Veste minable, jean troué, chaussures pas cirées, cheveux en bataille. Je dirais que t'es payé 2000 dollars au mois toi. » Voilà comment ça se passait pour ceux qui ne m'attiraient pas, et pour ceux surtout qui n'avaient pas un sou. J'avais au fur et à mesure un sixième sens qui s'était développé : il me suffisait de regarder l'homme qui se trouvait en face de moi et je savais parfaitement à quoi m'attendre. Bizarrement cet homme que j'avais froidement humilié, ne m'a même pas balancé son verre à la figure. Pourquoi ? Par respect. Un respect que je ne voulais jamais. Ce que les hommes ne comprenaient pas avec les femmes comme moi c'est qu'il faut savoir les dominer, et leur montrer qu'ils sont maitres de la situation. Je ne demandai pas qu'on me frappe, qu'on m'insulte, mais je demandai un minimum de répartie. Je me suis même rendue compte un soir alors que je me promenais toute seule, que mon homme parfait serait celui qui essaierai de me jeter à la mer après avoir entendu toutes les sornettes que je peux sortir. Je m'en rends moi-même compte, pour vous dire. Mais le système de notre société est si simple et ridicule que je me permets de l'utiliser à mon profit. Les gens ne peuvent rien te dire à partir du moment où tu es connu . Je ne le suis pas, et sur ce point là je reste très modeste, mais je me permets de montrer certaines choses que les autres n'ont pas tout simplement . Mes parents ne sont pas fiers de moi, peu importe. La vie vaut ce qu'elle vaut. Je fais avec ce que j'ai . Et aujourd'hui les moyens du bord sont plus que prévus...